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jeudi 13 novembre 2008

L'e-book de Conseilmarketing.fr est disponible !


Frédéric Canevet est un évangéliste dans l'âme !


Non seulement il maîtrise tous les ressorts du web2.0, mais en plus, il n'a de cesse de les faire partager avec tous ceux qui passent sur son blog !


Il sait comme personne mettre en pratique les conseils qu'il prodigue et force est de constater qu'ils sont excellents.


Son e-book est une réussite à plus d'un titre : c'est un des premiers e-books à sortir en France, il explique comment réussir un e-book, ainsi la e-book est bouclée !


Surtout, il a su, par un concours fort habile et un networking de bon aloi, faire contribuer des spécialistes qui ont fourni des copies très efficaces sur tout ce qui permet de devenir un e-marchand successful.


Le format est suynthétique, car pour être un bon entrepreneur, on n'a pas forcément beaucoup de temps à consacrer à la lecture.


Le tout est gratuit et va contribuer à faire de conseilmarketing.fr un site incontournable et influent du net.


Bravo, c'est du travail d'artiste !


Emmanuel MIGNOT



PS : vous pouvez allez directement en pages 16 si vous voulez vous lancer dans un wiki sectoriel et découvrir l'expérience de Teletech International avec CherClient.wiki

vendredi 7 novembre 2008


De plus en plus souvent, les entreprises sont tentées par la recherche d'économies directes, en misant sur le potentiel de self-service du web : en proposant aux clients de rechercher eux-mêmes la réponse à leur question, la solution à leur problème sur le site, au moyen de FAQ, elles espèrent faire l'économie de conseillers clientèles, d'infrastructures de call centers coûteuses et difficiles à gérer.

Cela suppose deux choses : que les bases de connaissances soient complètes, à jour et simples d'utilisation d'une part (ce qui est déjà ambitieux). Et d'autre part que les consommateurs en difficultés soient satisfaits de se lancer sans filet le plus souvent dans de l'autodépannage.

Or, souvent, le consommateur a l'impression d'avoir acheté, en même temps que son produit ou service, le service après-vente minimum, c'est à dire, en chair et en os et pas en plaquettes de silicium.

Pour peu que le client ne parvienne pas à ses fins, voire crée davantage de dégâts en manipulant son produit, il y a fort à parier qu'il contribue à un bouche à oreille négatif sur l'entreprise.

La Maison de Valérie tente un subterfuge assez malicieux, en affichant en tête de sa rubrique "contactez-nous" une conseillère au téléphone, alors dans sa rubrique FAQ ne figure aucun numéro de téléphone !

C'est un peu se moquer du client et comme en plus, en cas d'oubli du mot de passe, son envoi par mail ne fonctionne pas, alors le client reste avec son problème et l'impression de s'être fait avoir !

Un mauvais point donc pour ce genre d'économie de bout de chandelle qui détruit de la confiance au lieu d'en créer.

mercredi 8 octobre 2008

Le wiki de la Relation Clients à trouvé son public !


Après un peu plus d'un an de fonctionnement, pas mal de tâtonnements, beaucoup de rencontres formidables, CherClient.wiki a fait mieux que trouver son rythme de croisière : il progresse sur tous les points : plus de visiteurs, plus de pages lues, plus d'interviews, un meilleur référencement !


Bien sûr, les contributions ne représentent pas bien tout ce que les milliers de lecteurs ont à dire, c'est certain. Mais à l'inverse, les interviews sur CherClient.tv rencontrent un vif succès, aussi bien de la part des auditeurs que des Directeurs Marketing et Communication. C'est pour eux un moyen de valoriser leur expérience, de promouvoir leur entreprise, de challenger leur pratique.


Ce qui est intéressant dans le tableau qui est représenté ici, c'est de découvrir l'accroissement d'un mois sur l'autre des visiteurs : si vous ne venez pas forcément chaque mois sur notre wiki, vous êtes près de 1000 nouveaux venus et c'est la preuve d'une grande dynamique.


Alors poursuivons ensemble et surtout, franchissez le pas et exprimez vos points de vue et vos expériences : contrairement à tous les blogs, qui ont leur utilité bien sûr, ce wiki vous permet d'aborder librement tout sujet de votre choix, à condition qu'il s'agisse de relation clients.


160 articles et une trentaire d'interviews passionnantes, c'est un très beau début. Il reste encore de nombreuses pages à écrire. Faisons-le ensemble !

www.cherclient.com

mardi 30 septembre 2008

SFR-9-Cegetel et la Relation Clients


Jean-Marc Tasseto, patron des activités grand public et du marketing vient d'annoncer une assistance à domicile en cas de problème avec la NeufBox. On ne sait pas encore si cette intervention sera gratuite, mais le délai sera de 48 heures : de quoi rassurer des clients qui ne sont pas toujours très sûrs de leurs compétences pour procéder aux modifications techniques téléguidées par la hot-line.

Il faut prendre cette annonce comme une excellente nouvelle, au moment où l'opérateur affiche ses ambitions de challenger prétendant au titre face à Orange. Cela montre bien que dans l'esprit des dirigeants de cette réussite météorique, pas de leadership sans satisfaction client.


C'est cette équation vertueuse qu'il faut retenir, alors que les exemples ne manquent pas (dans ce blog en particulier) d'entreprises qui semblent fonder leur développement sur la réduction de leurs charges, quitte à mécontenter des clients fidèles.


Gageons que le secteur des télécoms ne pourra plus faire l'impasse sur cette nouvelle équation de la réussite et que les femmes et hommes de marketing vont voir leur rôle renforcé dans les états majors.

mercredi 17 septembre 2008

Les dégâts causés par les Numeros 800 sont ENORMES !


Vous avez raison ! Il faut relativiser. Katrina, c'est un cauchemar, et Ike aussi. La détresse de leurs innombrables victimes est insondable.

Plus près de chez nous, il y a aussi un grand nombre de sujets de compassion médiatiques : la pauvreté, la maladie par exemple. Mais on se trouve là face à des phénomènes non maîtrisables, qui s'abattent sur les plus démunis.

Il est un autre sujet de détresse, infiniment moins grave, problème de nantis, honte des professionnels de la Relation Clients : je veux parler des numéros 800 (et suivants).


Comme souvent, tout est parti d'une bonne idée et d'une certaine envie de progrès : on allait simplifier l'accès téléphonique aux entreprises. Selon les cas, le naturel revenant bien vite au triple galop, certains ont décidé que cette simplification, en plus de favoriser les affaires, devait avoir sa récompense. Les consommateurs allaient devoir payer pour être informés et même dépannés !


On en pense ce qu'on veut, mais il a fallu une loi pour que l'attente à l'écoute des Quatre Saisons ne soit pas facturée 0,23€ par minute.


Reste la simplification. Un seul numéro pour tout, c'est séduisant. La suppression de tous les autres numéros (les gratuits en premier lieu), c'est moins grisant, avouons-le. Quand vous voulez juste préciser une demande à votre conseiller habituel, celui que vous connaissez et qui vous connaît, c'est carrément crispant.


Surtout, puisque tout passe par le même filtre, et comme tous les conseillers des centres d'appels (eh oui !, c'est encore le sujet !) ne sont pas compétents sur tout, il faut "aiguiller la demande" vers l'équipe compétente.


Donc installer un SVI (serveur vocal interactif pour les analphabètes du call center) : tapez 1, tapez #, dites "Aaaaah", etc... Le consommateurs y perd rapidement sa joie de vivre.


Parce que, pour faire vraiment des économies avec ces dispositifs, il convient de dimensionner les fameuses équipes au plus juste : une capacité moyenne de 90% des appels, c'est déjà assez cher. Ce qui veut dire qu'aux heures les plus pratiques, donc les plus fréquentées, 20 consommateurs sur 100 n'auront pas de réponse ("tous nos conseillers sont actuellement en ligne, merci de renouveler votre appel". Crac ! Raccroché. (exemple EDF 23 fois du 10 au 17 septembre 2008). Aucune chance d'être rappelé, il est fortement recommandé d'écrire pour se faire entendre.


Les call centers sont vus par les Directions des Achats comme des coûts qu'il convient de comprimer. En industrialisant les infrastructures de traitement des demandes : les self services sur internet, les SVI, les call centers sous-dimensionnés, les numéros sur-taxés, etc... Tout est bon pour donner moins et prendre plus au consommateur.


Une seule donnée est absente de l'analyse : combien coûte, dans la durée, la non-prise en charge qualitative d'une demande client ?


En le taxant pour attendre en ligne, en le forçant à renouveler 5 fois son appel, en limitant le temps qu'on lui consacre au téléphone, en le renvoyant sans ménagement vers le site internet, en le pressant de questions hors sujet pour qualifier son profil de consommateur, en lui promettant de le rappeler sans le faire, en lui annonçant une documentation qui n'arrivera pas, en lui apportant une réponse sans sourire voire sans amabilité, et pire, souvent, sans compétence ?


Certains acheteurs ne s'intéressent pas à ces questions, car elles ne relèvent pas d'eux. Seule compte l'économie sur cette charge que génère ce client si coûteux. Parce qu'ils n'ont aucun moyen de mesurer les dégâts de cette démarche désastreuse.


Votre entreprise est certes totalement différente et ses clients sont traités avec respect pour ce qu'ils représentent pour vous : votre gagne-pain et votre justification. Vous pouvez être fier d'appartenir aux 5% d'entreprises qui ont su poser le problème dans les termes adaptés.


La conjoncture morose a conduit les 95 autres pourcents à prioriser la réduction des coûts.

Celles-là, grandes et solides aujourd'hui, vont le regretter demain, tant il est vrai que les géants ont le plus souvent des pieds d'argile.

jeudi 11 septembre 2008

France Telecom - Orange, ou le niveau Zero de la Relation Client




J'ai la chance d'avoir pu retaper une petite maison à la campagne, et j'en suis bien heureux. Mais comme elle est dans le Morvan, où la population est rurale et âgée, donc clairsemée, les opérateurs mobiles n'ont pas jugé bon d'investir dans des relais, en dépit de leurs obligations et de leurs promesses.


Du coup, pour téléphoner, il vaut mieux revenir à nos bonnes lignes fixes hors de prix.




J'ai appelé France Telecom, l'ancien opérateur historique (historique au sens d'histoire, et histoire au sens d'histoires de fous) qui m'a proposé aimablement de bénéficier d'un abonnement résidence secondaire, gratuit ou presque, que je peux faire brancher à la demande (pourquoi si c'est gratuit, je ne suis pas sûr d'avoir compris ?). Pour la première fois qu'ils me font une offre gratuite, j'hésite avant d'accepter (un fond de méfiance).




Un point de détail, mon interlocutrice ne peut rien faire de plus pour moi, elle m'indique que je dois écrire à Lille cedex pour faire cette demande, en joignant une attestation du maire du village (???) qu'il s'agit bien de ma résidence secondaire, d'une copie de ma pièce d'identité, un justificatif de domicile (en plus de l'attestation du maire ???) et des informations classiques telles que numéro de téléphone, adresse principale. C'est tout. Bon, je ne me décourage pas, je prends rendez-vous avec le maire, qui n'ouvre sa mairie que le samedi, prends ma voiture, fais les 200km, lui explique mon cas, lui dicte la lettre, envoie le tout à l'adresse indiquée.




Deux semaines après, je reçois le courrier en copie dans ce post : vous pouvez juger de sa qualité de présentation : il valorise bien je trouve, l'image de notre ancien opérateur historique : ringuard, inquisiteur, menaçant, raturé, impersonnel.




Je ne peux pas vraiment me passer du téléphone, mais j'ai vraiment envie d'en toucher deux mots à je ne sais plus qui, Nicolas quelquechose. Je vaux bien un marin pêcheur, non ?




PS : le plus cocasse, c'est le Agence Bourgogne Franche-Comté, 59 878 Lille cedex 9. C'était il y a longtemps, la Grande Bourgogne qui intégrait la Belgique. (En plus, ils sont nuls en géographie !)

mardi 9 septembre 2008

La logistique : un atoût maître de la fidélisation des e-clients


Les pure players internet se heurtent toujours au même écueil : l'établissement d'une relation de confiance avec les consommateurs. Or, ils sont le plus souvent dépendants des entreprises de transport : qu'une livraison tardive agace le client d'un grand VPCiste, c'est un fait qui entamera le capital confiance important de l'entreprise. Mais pas forcément au point de rompre immédiatement la relation. Il en va autrement pour les entreprises débutantes. Si un délai alléchant est annoncé sur la page de bon de commande du site, le moindre jour de retard fera naître l'inquiétude chez le consommateur : quels sont mes moyens de récupérer mon argent ? Quels sont mes recours ? Et si le e-marchand est étranger, l'inquiétude est encore plus forte.


Toute décision d'achat engendre un mouvement de recul que tous les vendeurs tentent de réduire. La peur d'avoir fait un mauvais choix, d'être passé à côté d'une meilleure opportunité existe toujours. Dans le cas de la vente à distance, les lois Scrivener et maintenant Chatel protègent le consommateur.


Dans ce contexte, la qualité du transport (délai et soin) va prendre encore davantage d'importance. Mais il ne s'agit d'une menace que pour les entreprises les moins performantes.


Dans le cas de Yoox, site de vente de vêtements et chaussures dégriffés, son partenariat avec UPS est un avantage concurrentiel considérable. Dernièrement, ma femme a reçu une paire de chaussures un peu trop grandes : elle est allée sur le site de Yoox, a demandé à faire reprendre le produit. Un code lui a été indiqué pour qu'elle le communique à UPS. Appel à UPS à 14h. Fin de l'appel : 14h10. Camion d'UPS devant la porte : 14h40.


Comment dans ces conditions ne pas consommer en toute tranquillité et ne pas accorder toute sa confiance à un tel fournisseur ?


Bien des entreprises, e-marchands comme transporteurs devraient en prendre de la graine. Combien expliquent-t-ils qu'ils ne peuvent pas indiquer mieux que "dans la matinée" comme heure de livraison ? Combien de sites marchands vont perdre une part considérable de leur clientèle parce que les entreprises de transport n'ont pas su se doter des moyens de faire mieux ?


Or, la clef est dans la solution informatique de gestion des tournées, dans le réseau téléphonique mobile dont sont équipé les livreurs et surtout, la politique de relation client des entreprises de transport.


UPS démontre brillamment sa supériorité en la matière. Les autres regardent les trains, pardon, les camions passer.

samedi 19 juillet 2008

Service minimum chez IKEA


IKEA, c'est bien et c'est pas cher, c'est connu.


Moyennant quoi, au moment de passer commande, même pour des sommes importantes, n'espérer pas le moindre geste commercial : même le calque pour positionner vos poignées de tiroirs vous sera facturé 2€ !

Ensuite, si vous voulez la modifier, inutile d'espérer pouvoir parler à un conseiller : après 10 minutes d'échanges avec un serveur vocal qui vous fait l'article, à 0,15€ la minute, on vous annonce que personne n'est là pour vous répondre !


Comme on vous a expliqué que pour vous, le site internet devrait parfaitement faire l'affaire, vous tentez votre chance : pas très évident, mélange entre messages pros et particuliers, vous arrivez dans la partie SAV.

Vous cherchez votre question (dans mon cas, supprimer la livraison) : elle n'est pas prévue, c'est dommage !

je me rabat sur leur assistante virtuelle (on ne saurait mieux dire) : on lui pose la question et un conseiller-chateur va me répondre immédiatement : dommage, il n'y a personne au bout de la liaison (c'est vrai, nous sommes vendredi à 11h).


On me propose alors de laisser ma question et on ne manquera pas de me répondre au plus vite.


Après plusieurs questions, j'ai enfin bien précisé ma demande. 24h après, pas de nouvelles.


Je souhaite alors voir où en est ma commande, en espérant qu'il est encore temps d'apporter les modifications que j'envisage.


Pas facile de savoir comment s'enregistrer, mais j'y arrive enfin.


Dommage, message d'erreur irréductible !


Bravo IKEA ! Je sais maintenant ce qu'est un client captif ! (mais pas tout à fait baillonné heureusement).

mercredi 11 juin 2008

Un exploit d'EDF en matière de service client


On ne parle pas souvent de Dijon "à la télé nationale" comme on dit chez nous. Une ville de passage, une capitale régionale un peu endormie...

Mais hier, "on a parlé de nous" : aucun fait d'arme à notre actif, simplement la version française du tsunami : en 2h, la ville a été submergée par des trombes d'eaux qui ont dévalé les rues en pente...pour finir dans mon garage ! Autant dire qu'après avoir bravé quelques torrents en moto pour rentrer chez moi, j'espérais mieux qu'une avarie électrique (un moteur avait pris feu et la foudre avait semble-t-il endommagé quelques équipements) et 30cm d'eau dans mon garage.

Mon premier réflexe a été d'appeler EDF. Et là, surprise : je suis tombé sur un automate à synthèse vocale d'une très grande qualité : cela ressemblait à s'y méprendre à une voix humaine !


Je m'étais souvent demandé quel bénéfice on pouvait tirer de ce type de solution assez coûteux et réputé perfectible. J'ai ma réponse : pour délivrer une information pertinente et efficace dans un cas comme le mien hier soir, impossible de faire faire un enregistrement en studio : ici, un simple texte est "dit" par une voix féminine. Bien sûr, chaque accent qui manque produit un résultat curieux une fois prononcé.


Autre innovation : EDF nous dit : nous sommes submergés, la majeure partie de la ville a des problèmes électriques. Nous ne pouvons pas vous annoncer d'heure de retour à la normale.

En tapant 1 vous pouvez être mis en contact avec un de nos conseillers, mais, s'il vous plaît, nous essayons de réserver nos ressources aux personnes en danger. Vérifier les deux points suivants et si possible, patientez un peu pour nous rappeler.


La grande classe ! On est là, on bosse, on fait face aux urgences, mais si vous êtes assez égoïste pour insister, on vous répondra quand même. J'ai raccroché, piteux d'avoir osé espérer que quelqu'un pourrait me dire combien de temps j'allais passer dans le noir, si mon problème était grave ou bénin et comment procéder. Sérieusement, je trouve que c'est une démarche intelligente qui démontre une réflexion en profondeur sur la question de la gestion des effectifs des centres d'appels en période de crise. C'est également une démonstration de la place accordée par EDF à la relation clients et son organisation.


Je suis assez fier d'avoir contribué à la mise en place de ces plates-formes d'information 24/24 il y a dix et de voir ce qu'elles sont devenues : une conjugaison efficace des ressources humaines et des technologies les plus récentes.

lundi 5 mai 2008

Voulez-vous tuer la poule aux oeufs d'or ?


Il m'arrive de travailler à mon domicile, dans mon bureau, au calme...Enfin, pas si calme que ça, depuis que des gens dans mon genre ont découvert les miracles du predictive dialing.
Avant, pour joindre des particuliers, il fallait travailler le soir et le week-end : les particuliers qui travaillent, donc ont de l'argent à dépenser (théoriquement) sont chez eux. Le reste du temps, il fallait 20 tentatives pour avoir un enfant en bas âge et 40 pour avoir un adulte : pas très économique, au prix où est rendu le SMIC.
Depuis, le predictive dialing a été inventé : c'est un ordinateur un peu spécial qui compose les numéros de téléphone, très vite, et détecte quand un humain répond (discuter avec un répondeur, ça n'intéresse personne. Qui va rappeler un marchand de cuisine qui propose un rendez-vous pour vous informer sur vos droits en la matière ?).
La difficulté, c'est de bien doser la cadence de numérotation : si on va trop vite, beaucoup de consommateurs décrochent pour se trouver face à un message anonyme ("un correspondant cherche à vous joindre, merci de patienter..."). Le moins que l'on puisse dire, c'esrt que ce n'est pas très bon pour l'image de marque.

Mais nous avons à notre disposition deux autres technologies intéressantes : le serveur vocal interactif (SVI), qui comprend les touches de votre téléphone et parfois quelques mots (oui, non, ...). Il peut donc vous proposer des choix et vous faire entendre un message enregistré.
Enfin, la connection téléphonie-informatique (CTI) qui sait faire correspondre les univers informatiques et téléphonie, comme son nom l'indique : un enregistrement informatique dans une base de données = un numéro de téléphone = une chaîne de messages.

Quand on conjugue ces technologies, on peut composer automatiquement des numéros d'un fichier, faire écouter des messages, proposer des choix, enregistrer les réponses, etc...

C'est ce qu'a choisi de faire EDF : étant tranquillement chez moi hier, mon téléphone n'a cessé de sonner, je raccroche dès que je n'ai personne au téléphone, donc l'ordinateur insiste éternellement.
Je finis par attendre que l'on daigne me parler, et apprends que "EDF a un message important à faire écouter à Monsieur Emmanuel MIGNOT, taper sur la touche * de votre téléphone".

L'ordinateur ne vérifie pas que c'est bien moi au téléphone, s'apprête donc à délivrer une information importante me concernant à n'importe qui, c'est pas bien.

Ce qui n'est pas bien non plus, c'est qu'il n'ont pas pensé que j'ai plusieurs téléphones dans ma maison, dont un qui n'a pas la touche *. Donc impossible de savoir ce que peut bien être ce message important.

Je me dis que si EDF a réellement quelquechose d'important à me dire, d'habitude, avec l'augmentation des tarifs de l'électricité, ils ont encore les moyens de me le faire savoir par courrier.

C'est sans doute que ce message important ne vaut pas assez cher pour qu'il paye un vrai conseiller pour me le délivrer.

Ce qui est triste, c'est qu'un entreprise jadis publique comme EDF en soit réduite à se comporter comme le dernier des marchands de cuisines !

lundi 28 avril 2008

NestCRM, le premier Atelier Logiciel de la Relation Clients


Depuis 1996, Teletech International enrichit son atelier logiciel pour proposer de nouvelles fonctionnalités qui s'intègrent toujours dans l'existant sans le remettre en cause.

NestCRM est utilisé chaque jour par tous les collaborateurs du groupe, pour le compte des plus grandes organisations. Pour certaines, c'est le cas depuis 10 ans, sans heurts, sans réinvestissements, sans remise en cause.

Le secret de cette réussite, les DSI savent de quoi je parle, tient au choix initial d'une structure très originale :


- la notion d'Atelier Logiciel conduit à celle d'outils et de macros. Les macros CRM de NestCRM utilisent un protocole d'échange commun. Chaque nouveau module (macroCRM) s'intègre aisément dans l'ensemble et interagit naturellement avec les autres.


- NestCRM a été conçu non pas à partir des scripts comme beaucoup de progiciels CRM, ni à partir d'une base de données, comme les CRM issus des ERP, mais en fonction des principes et des règles du marketing de la Relation Client : connaissance du marché, acquisition, fidélisation, gestion, optimisation.


A partir de là, toutes les fonctionnalités utiles se dessinent : knowledge management, segmentation clients grâce au datamining. Gestion des interactions, en multicanal. Pilotage de la relation par l'analyse de la valeur. Politique de fildélisation au sens large, intégré à la relation quotidienne et non pas disjointe comme c'est si souvent le cas.


La conception originale de NestCRM permet à Teletech International de s'affranchir des contraintes du versioning : chaque module est enrichit au fur et à mesure et chaque client en profite s'il l'utilise. Naturellement, comme NestCRM est personnalisable à l'image de la marque grâce à des tables de paramétrage. Mais les fonctionalités activées sont maintenues et améliorées pour tous.


NestCRM est ainsi implémenté dans une nouvelle langue, par simple ajout d'une colonne dans une table.


NestCRM comprend aujourd'hui des modules de Knowledge Management dynamique, de Gestion de la Fidélité et de la Valeur, de pilotage de la relation client, de prévision de flux d'appels entrants, de web call center, de gestion de call center multisites, ce qui en fait la solution la plus riche actuellement sur le marché. Si on ajoute qu'elle est ouverte sur tous les environnements et s'intègre à tout SI Client, on peut être confiant dans son potentiel.


La solution mise en oeuvre pour chaque client a tout du sur-mesure, sauf le prix et le délai. Par exemple, une solution complète a pu être mise en place pour l'un des premiers groupes mondiaux en moins de 3 mois ! Et il n' a cessé d'évoluer sans rupture depuis 7 ans.

mardi 8 avril 2008

Bernard Cathelat répond aux questions de Mickaël Guillois

http://www.dailymotion.com/video/x4x05h_cathelat01bis_news

Bernard Cathelat, qu'on ne présente pas, répond de façon très intéressante et pertinente aux questions de Micakël Guillois sur l'influence du web sur les relations des clients aux marques.

La transparence est une nécessité pour Bernard Cathelat, l'opacité étant condamnée sans appel désormais par les webConsommateurs qui ont tous les moyens de se forger une opinion.

Des idées neuves sur les nouveaux dogmes aussi.

Le tout en 5 minutes, chapeau !

Présentation de "CherClient", le Livre Blanc EBG de la Relation Clients




En partenariat avec SAS et Orange Business Services, Teletech International a sponsorisé et contribué à l'édition du Livre Blanc de la Relation Clients, Cher Client.

Cette présentation a été un véritable succès, puisqu'il a fallu refuser du monde !

Du coup, l'idée a germé de lancer le premier wiki de la Relation Clients et de l'appeler CherClient.wiki.

Ce qui a été fait dès septembre 2007.

Ont suivi depuis RadioClient.fm, la première webRadio de la Relation Clients et plus récemment encore, CherClient.tv, la première webTV de la Relation Clients.


Ce wiki a déjà été visité par plus de 35.000 professionnels du marketing, de la communication et de la Relation Clients.

Le premier débat a été mis en ligne début avril 2008.

Une adresse unique pour tous ces supports 2.0 : www.cherclient.com

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vendredi 4 avril 2008

L'Opensocial pour étendre les fonctionnalités du CRM


Patrick Canezon, Evangeliste de l'API Opensocial chez Google à San Francisco, répond aux questions (acerbes) d'Henri Kaufman, sur l'Opensocial.




http://www.youtube.com/watch?v=wMATidIo4DA

Comment faire migrer des applications à l'intérieur des réseaux sociaux ou des applis CRM.

bref, il y a besoin de creuser un peu la question et vous en saurez plus à l'adresse suivante :

Open Social chez Google by P. Chanezon

Je ne sais pas quand on va encore trouver le temps de travailler !

Merci Henri !

mardi 1 avril 2008

Les centres d'appels : la qualité et la quantité ?

Les professionnels de la relation clients accentuent leur réflexion sur les questions de qualité.
C'est tant mieux, car il est temps.

C'est ce que souligne Rita Mazzoli dans son article (La Tribune du 31 mars 2008).

Elle m'a permis de redire que les processus de choix des prestataires sont complètement inadaptés et dangereux pour les marques.

Pour autant, grâce aux efforts de certains professionnels, une réflexion se fait jour pour mettre en avant la notion de valeur client, au delà de la simple satisfaction qui n'est finalement pas un objectif suffisamment mesurable en termes économiques pour être pris en compte.

La qualité, doit-on le rappeler, est celle qui est perçue par le consommateur. Son résultat, c'est l'engagement de ce dernier envers la marque. L'objectif ultime étant qu'il s'en fasse l'ambassadeur et le défenseur, et même, le co-concepteur.



On peut rappeler les tentatives de l'AFRC d'imposer un label social à contre-temps et qui, du coup, n'a eu qu'un maigre écho. Là où la question est celle de la demande, majoritairement orientée sur le coût, les professionnels ont répondu par une tentative de justification de prix plus élevés grâce à ce label.
La question posée par ce flop, est celle de la maturité de la culture marketing des entreprises, qui ne parvient plus à imposer ses critères aux services achats. Mais aussi celle d'une profession qui d'un côté tente de corriger son image en multipliant les preuves de vertu et de l'autre, un foisonnement de l'offre à prix cassés.
En quelques mois, sur un site pourtant assez confidentiel, on trouve les propositions suivantes :

on voit bien qu'ici, la maîtrise de notre métier est toute fraîche, que le client n'en aura peut-être pas même pour son argent.

Pour autant, les millions de contacts que ces nouveaux confrères auront émis cette année concourreront à l'image de notre profession.

Mon propos n'est pas de condamner la création de nouveaux prestataires, ni de prétendre imposer des règles aux donneurs d'ordres.

Mais constatons que sur 10.000 nouveaux emplois créés en 2007 en France, la majorité l'auront été en off-shore. C'est un réalité.

Cela ne signifie en rien que les prestations assurées ne soient pas de bon niveau.

Cela veut simplement dire qu'il faudra y faire attention, en reportant en deuxième plan, le critère prix, derrière celui de la qualité.

Pour cela, Teletech International propose une organisation structurée, proche du donneur d'ordre, des solutions sur-mesure et non pas des simples paramétrage de progiciels, la conception de parcours professionnels dans la durée, la mise en oeuvre d'indicateurs de qualité et de performance fondés sur les objectifs retenus par nos clients.

A eux de faire leur choix sans a priori, en prenant en compte tous les éléments qualitatifs.

Nous savons leur démontrer que c'est un choix rentable, y compris à court terme.

samedi 29 mars 2008

FaceBook : quand l'industrie du networking devient rentable

ZD Net nous apprend que FaceBook qui vient pour la première fois de communiquer sur ses résultats, annonce un chiffre d'affaires de 150 M$ et une excellente rentabilité.

C'est la démonstration que le networking est une industrie en plein essor.
En effet, il n'est bien sûr plus question d'offrir aux étudiants américains un moyen efficace, via un trombinoscope en ligne, d'organiser plus facilement leurs soirées.

La mission de faceBook est de proposer à toute la planète de se créer, d'animer son propre réseau. Et vu par un américain, il y a fort à parier que l'objectif le plus partagé soit de faire du business avec. Il n'avait échappé à personne que les étudiants du départ ne le resteraient pas longtemps et deviendraient des acteurs dynamiques de la nouvelle économie mondiale.

Gérer les échanges au niveau mondial, c'est encore plus fort que de gérer les bases de données ou les réseaux physiques : c'est moins coûteux, et ça rapporte potentiellement beaucoup plus.

Mais qui dit networking orienté business ne dit pas autre chose que Relation Clients version CtoC, n'est-ce pas ?

Pour ceux qui ne voyaient pas comment les réseaux sociaux allaient prendre leur place dans les stratégies de relation clients, voilà un élément de réflexion.

Vous trouverez une étude du mois dernier sur notre wiki (www.cherclient.com) qui explique comment une bonne gestion des réseaux sociaux permet d'accroître la valeur client d'une marque.

On va bientôt boucler la boucle !

jeudi 20 mars 2008

Le petit Frédéric est décidément bien sympathique (et toujours aussi modeste...)

Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir ce morceau de bravoure de notre jeune confrère Frédéric Jousset, de Webhelp.
Il est tout fier de son joli bâtiment de Caen et le dit avec spontanéïté au journaliste de France3 Normandie.
La première réponse qui va faire plaisir à ses clients, c'est quand il précise le niveau requis pour travailler dans son centre : "aucune expérience et le niveau bac". En deux mois de formation, tu seras spécialiste de quelquechose, mon fils..
Restera à faire le rapprochement avec les description des profils dans les propositions de l'entreprise par la suite (bac+4 ou bac+5 ?).

Ce qui est plus amusant encore, c'est quand le journaliste lui demande si le fait d'ouvrir un nouveau centre en même temps et au même endroit qu'Armatis ne risque pas de poser un problème de recrutement.
La réponse du jeune Frédéric va certainement faire très plaisir à notre ami Denis...
En gros, il ne faudrait pas mélanger les torchons et les serviettes, tout de même !


Mais jugez plutôt par vous-même...

ftp://192.168.3.3/Interviews/WebHelp/

jeudi 6 mars 2008

Un site intéressant sur la Relation Client

J'ai trouvé pour vous ce site qui est un bon complément à notre wiki. pour vous y abonner :

http://www.marketing-etudiant.fr/rss.xml

Un excellent article de Frédéric Canevet sur la conduite d'un projet CRM.

mardi 4 mars 2008

EDF a confiance dans la fidélité de ses clients

Entendu ce matin sur France Inter, cet échange : en substance, une abonnée d'EDF, enseignante, absente lors des relevés de compteurs précédents, s'est vue imposer une date de RDV pour un relevé de compteur réel (obligatoire contractuellement au moins une fois pas an).

Outre qu'elle n'était pas disponible à cette heure, car elle enseigne, elle était surprise de se voir facturer cette opération 26,70€.

Le responsable d'EDF, imperturbable, répondait à la journaliste de France Inter que c'était inscrit dans son contrat, que rien ni personne n'y changerait rien. Qu'envoyer un technicien pour un rendez-vous unique, cela coûtait de l'argent à l'entreprise et qu'il était normal que le client souvent absent de son domicile paye le juste prix pour ça.

Je me suis pris à rêver de pouvoir me permettre une position comme celle-ci, vis à vis de mes propres clients. Ecrire en tout petit dans un contrat qui n'est pas présenté lors de l'engagement du client (il arrive le plus souvent par courrier, bien après une commande par téléphone), que je lui prendrai de l'argent pour des prestations marginales...

Mais surtout, j'ai pensé aux médecins qui ont dû guerroyer ferme pour obtenir une revalorisation triannuelle d'un euro pour leurs consultations. Qui prennent désormais 32€ pour une visite à domicile. Quand ils doivent payer 26,70 pour un "technicien" d'EDF qui vient relever leur compteur, un acte d'une grande technicité, je me demande ce qu'ils pensent des monopoles.

Car l'argument du déplacement unique, dans la mesure où EDF impose le moment, n'a aucun sens. Et donc ce déplacement devrait être gratuit comme les autres.

Mais comme les clients d'EDF sont fidèles ...

dimanche 2 mars 2008

le e-business : les magasins sans vendeurs


Aujourd'hui, le e-business est un phénomène paradoxal : alors que les direction marketing ne jurent plus que par la relation clients, les investissements sont orientés massivement vers le commerce en ligne.
Or, ce qui caractérise ces magasins virtuels, c'est que l'on fait son shopping seul, sans vendeur, sans conseil personnalisé. Bien entendu, la tendance est à la personnalisation, à la chaussure de sport à son goût, au baladeur gravé à la demande, etc...
Mais on peut se poser la question : le commerce en ligne ne s'adresse-t-il pas justement à ces acheteurs matures que les vendeurs agacent ? Qui se renferment sur eux-mêmes et quittent le magasin dès qu'un vendeur propose ses services ?
Alors pour ces clients qui choisissent en connaissance de causes, le commerce en ligne est parfait.
Mais pour les autres ?
Pour ceux qui croient à l'échange avec le professionnel pour s'informer et faire le bon choix ?
Pour ceux qui ont besoin du regard d'un tiers pour se jeter à l'eau ?
Pour tous ceux-là qui sont probablement les plus nombreux, le vendeur va devoir retrouver sa place dans le commerce à distance.

Car face au bon de commande, qui, même parmi les plus motivés des consommateurs, n'aura pas un doute, la peur de s'engager, une dernière question, qui va le faire suspendre son acte d'achat, "pour réfléchir encore" ? Une phrase que toutes les vendeuses des magasins savent interpréter comme le terme négatif ultime...
Ce vendeur, c'est le conseiller du centre d'appels, dans une démarche multicanale bien pensée.
C'est un plug-in sur le site internet, grâce auquel le consommateur peut demander un conseil personnalisé à tout moment. C'est ce qu'on appelle la fonction "call-back".
Teletech International vous propose une version améliorée qui permet d'afficher un pop-up temporisé : après un certain nombre de secondes passées par l'internaute sur la même page de votre site, un message apparaît pour lui proposer d'indiquer son numéro de téléphone. Il est ainsi rappelé dans la seconde et peut échanger avec un conseiller.
Le vendeur-conseil est de retour ! Quand les sites de vos concurrents prolifèrent, que vous avez de plus en plus de mal à conserver une visibilité suffisante, vous allez pouvoir augmenter le taux de transformation de votre site et votre rentabilité.
C'est simple à mettre en oeuvre et diablement efficace...pour la plus grande satisfaction des clients !
Car les sites internet marchands aujourd'hui, c'est la relation client sans relation !

mardi 26 février 2008

Facebook | Business Cards

Facebook Business Cards

PlimSoll publie son Etude 2008 sur les Call Centers


Et Florent Lavenir (ça ne s'invente pas !) nous en met un coup au moral !

C'est le genre : vous avez eu pas mal d'années de vaches enragées, puis ça semblait reparti, alors vous avez investi comme des malades (vous les outsourceurs), et bien, encore raté ! Le marché rétrécit et vous allez vous retrouver avec vos surcapacités !

Il annonce même, on se pince en espérant que c'est un cauchemar, que 35 outsouceurs vont au mieux connaître des difficultés, au pire disparaître ! 27 autres vont vendre : c'est sans doute la dernière étude Plimsoll. Dommage, mais il y n'y aura plus assez de clients pour l'acheter l'année prochaine ! C'est d'ailleurs pour ça que le prix est resté inchangé depuis la dernière édition...

93 prestataires sur 219 ont une santé médiocre, ou pire !

Pourtant, Plimsoll nous prévient 2 ans à l'avance : "toutes les entreprises qui ont disparu l'an passé ou ont été redressées avait été données comme en danger par nos consultants".

Il faut dire que les marges étaient déjà très minces et qu'elles ont encore baissé en 2007 de 4,8% en moyenne (le chiffre est précis, mais c'est normal, les consultants de Plimsoll sont des scientifiques). Surtout, cela va empirer en 2008, pas de quoi pavoiser.

A part des jeunes pousses qui affichent des croissances importantes (c'est plus facile quand on démarre), en se fondant sur des innovations (dont on aimerait se faire une idée), tout le monde va décliner.

On s'y perd un peu entre les 22 + 36 + 35 qui sont en situation difficile, les 27 qui seront des cibles à acquérir, les 47 qui subsistent sur des marges très minces, et les fautes d'orthographe qui émaillent le document de présentation.

Reste qu'on s'interroge sur un secteur qui décolle, qui atterrit, qui fait du sur-place. Pourtant, on n'a jamais autant parlé de relation clients, de valeur client, de client tout court. On nous avait pourtant déjà fait constater que 50% des 50 premiers de 2002 avaient disparu en 2005. On aurait pu penser que ceux qui restaient allaient retirer les marrons du feu. Voilà que le feu a grillé les marrons !
Comment un secteur qui comporte une trentaine à peine d'acteurs de taille et de moyens à même de traiter la demande de milliers d'entreprises peut-il connaître de tels soucis de rentabilité et de pérennité ?

Deux explications : leur valeur ajoutée n'est pas reconnue ou utile aux entreprises. Première hypothèse. Ou alors, elles ne savent pas vendre cette valeur ajoutée à son juste prix et la mettent à disposition gracieusement, pour tenter de prendre ou conserver des parts de marché face à des donneurs d'ordres qui jouent la mise en concurrence.

Les instances professionnelles ont pourtant engagé desactions pour démontrer l'assainissement du secteur et sa professionnalisation : Label Social, Norme Afnor. En dehors d'un accroissement des contraintes qui pèsent sur ce secteur de main d'oeuvre, déjà très lourdes, aucun résultat n'a été obtenu si l'en se réfère à Plimsoll.

Il est sans doute temps que le syndicat joue son rôle et structure l'offre pour définir des seuils tarifaires qui seront publics. Descendre en dessous de ces seuils reviendra à accepter les conséquences sur les marges et les salaires pour les uns, sur la qualité pour les autres.

Merci Plimsoll ! (on dirait une marque de semelles. ll faudrait me changer ça, s'il vous plaît. ;-) .

samedi 9 février 2008

Quand "Elle" donne dans le misérabilisme



Dans son numéro du 4 février 2008, Elle nous donne un nouvel exemple de ce que c'est qu'une bourgeoisie en quête de bonne conscience à bon compte.

Quand Dorothée Werner interview Elsa Fayner, on frise le ridicule. Elle découvre le monde du travail qui n'est pas la mode, pas people, pas la fringue, pas le cosmétique : ça donne 2 pages, vite fait mal fait, sur une diplômée de Sciences Po (Paris), qui se fait sa pub en ayant "enquillé les petits boulots", pendant un an (on aimerait vérifier).

Je n'ai pas de compétences en ce qui concerne la gestion de la cafeteria d'Ikéa, (ce qui en raccourci consiste à vendre des hot-dogs, pas très suédois), mais en revanche, j'ai une bonne idée de ce qu'est la gestion des centres d'appels. Cela fait 25 ans maintenant que j'en crée et en gère (je sais, je suis un sale patron).

Ce qui me fait réagir, c'est ce petit article publicitaire, puisqu'il s'agit de la promotion d'un livre d'une jeune bobo, qui n'est rien d'autre qu'un coup médiatique.

Bien entendu, la presse a toujours aimé se défouler sur les centres d'appels, qui sont, comme chacun sait, la version moderne des mines de charbon.

Dire qu'il s'agit d'une "étude choc sur le travail", et cela met en appétit.
Ce qu'on lit, c'est que, grâce aux centres d'appels, on peut trouver, sans qualification, un travail en 6 jours. Ce travail est souvent difficile, souvent à temps partiel, et rémunéré comme tel.
Soit un peu plus que le SMIC (l'auteur oublie les primes qui sont toujours la règle dans les centres d'appels, pour faire plus pauvre). La journaliste, qui se lâche, tellement elle est étonnée par ce monde du travail qu'elle découvre, parle de "contrats pourris".

Pourtant, elle admet qu'elle n'a pratiquement pas rencontré de salariés qui se plaignent de leur conditions de travail. Ce qu'ils voudraient, c'est y travailler davantage, pour gagner plus.

Mais juste après, elle les décrit comme "épuisés après quelques semaines de télévente". Et quelques semaines de marteau-piqueur, c'est comment ?

Elle oublie de préciser que les centres d'appels sont majoritairement (80%) en interne des grandes entreprises et donc régis comme le reste des emplois. Elle n'en a peut-être pas visité suffisammet pour constater qu'ils sont de mieux en mieux aménagés.

Je voudrais lui indiquer que dans mon goupe, Teletech International, nous avons dès l'origine, en 1993, mis en place une gestion des ressources humaines fondée sur les emplois en CDI et à temps plein, une règle de 10% du temps de travail consacrés à la formation continue. Les salaires sont définis en fonction des prix payés par nos clients qui recherchent un rapport qualité-prix très compétitifs. Mais ils sont toujours au moins au SMIC.

Résultats : un turnover de 4,5% par an depuis 15 ans. Une grande partie de nos collaborateurs qui optent pour le temps partiel, qui bénéficie des congés CIF, des 35 heures payées 39, de salles de repos et de restaurant, d'un environnement rural, de comptes épargne-temps, de l'intéressement et de la participation. On y respecte la parité hommes-femmes au niveau cadres et cadres dirigeants.

Mais Dorothée, elle préfère les affirmations à sensation, sans vérifier, c'est plus sûr : "Les contrats sont toujours précaires" ou "Les employés passent plus de 300 appels par jour". Ca fait pleurer, c'est bon pour les ventes. Dommage, mais c'est ignorer que la moitié des centres d'appels gère des appels en réception, que les appels gérés par un conseiller, c'est le plus souvcnt 100 par jour et pas 300.

Bref, c'est du travail bien bâclé. Bravo Elle ! Du journalisme pour faire pleurer les people.

Heureusement, quelques pages plus loin, ils vont pouvoir se refaire un moral en allant dépenser 900€ pour 3 séances de mésothérapie, pour avoir "bonne mine".

Mais ça, chez Elle, ça ne les choque plus depuis longtemps.

Je leur proposerais bien un vrai reportage dans un vrai centre d'appels.

mercredi 30 janvier 2008

Teletech International a noué l'an passé un partenariat avec le Théâtre National de la Colline. Pourquoi ?

Le métier de la Relation Clients, vu du point de vue d'un outsourcer en centres d'appels comme Teletech, cela revient à pratiquer plusieurs métiers, et c'est ce qui est passionnant : celui de congiticien d'abord, pour faire émerger la problématique de notre donneur d'ordres. Percevoir, au delà du cahier des charges, ce qu'est son attente. Pourquoi dépense-t-il son argent ? Pour satisfaire ses clients, pour les fidéliser, pour les faire dépenser plus et plus longtemps ?

Le marketing ensuite, pour définir les discours selon les profils de clients, les gammes de produits, les situations.

La technologie en fait partie également car sans système d'information, pas de relation clients.

Enfin, la gestion de projet : notre mission s'apparente le plus souvent à une opération commando, car nous sommes en bout de chaîne et supposés rattraper les retards des uns et des autres.

Mais au coeur de notre métier, il y a l'échange avec le consommateur. Et cet interlocuteur, et ses millions d'homologues, ce n'est pas nous qu'il appelle, mais notre client. Et pour lui répondre, nous devons nous substituer à ce donneur d'ordres.

Nos conseillers s'appellent des télé-acteurs, car ils ont à dire le texte de quelqu'un d'autre, d'un auteur qui malheureusement, n'a pas toujours fini d'écrire tous ses textes !

Surtout, notre partenaire sur cette scène virtuelle, improvise, lui. Ce qui rend notre tâche encore plus ardue. Ajoutons que parfois, il n'est ni de bonne humeur, ni très porté à l'indulgence et vous aurez saisi combien notre métier est difficile.

Il nous a semblé que pour vous faire prendre conscience de ces difficultés, une rencontre avec les vrais professionnels du vrai théâtre était un excellent moyen.

Nos amis de La Colline ont immédiatement compris et se sont mis de la partie.

Cela donne des soirées très sympathiques, ludiques et amicales.

Vous y êtes nombreux et c'est notre récompense !

Emmanuel

samedi 19 janvier 2008

Quand les Echos nous mettent le doute...

J'aime beaucoup Sophie Peters, journaliste aux Echos, même si je n'ai pas le plaisir de la connaître.
Depuis longtemps, ses papiers dans la rubrique Marketing du quotidien économique m'apprennent et m'apportent beaucoup. Je les découpent dans mon TGV du matin et les gardent précieusement.
Et les jours de pluie, il n'en manque pas à Dijon, je pioche dedans.
J'ai retrouvé deux papiers, l'un récent (7 janvier 2008) l'autre récent aussi (daté du 22 octobre 2007), qui parlent l'un et l'autre, sous la plume de Sophie, du rapport entre les consommateurs, les prix et les marques.

Le premier papier titre : "Les Français connaissent le prix des choses". Nous étions rassurés par cette étude d'OC&C !

Las, la seconde titre elle : "Prix : l'ère du grand soupçon".

En octobre, les Français démontraient leur capacité à bien valoriser le positionnement prix des enseignes, mieux que ses homologues Européens et même Américains. En janvier, les Français sont perdus, méfiants et se jettent sur les soldes qui leur proposent des produits enfin au juste prix ! A force de promotions, les enseignent détruisent la confiance que leurs clients ont dans leurs prix.

En fait, en combinant ces deux articles, se dégage une idée forte : "une grande qualité des produits a une forte influence sur l'image prix d'une enseigne". Du coup, les consommateurs lui font confiance et achètent ses produits en confiance, ce qui lui permet de préserver ses marges.

C'est beau.

Les Galeries Lafayette ont fait leur cette politique, et il semble que cela leur réussisse !

On pourra retrouver cette qualité dans la démarche Fidélisation qu'Emmanuelle Guezou, Responsable Fidélisation avait expliquée devant la caméra de CherClient.wiki, tout récemment (www.cherclient.com)